Aujourd’hui, nous nous mobilisons pour rappeler que chaque minute, six personnes sont victimes d’une excision. Les lesbiennes, bisexuelles comme les personnes intersexes sont concernées.
Un focus sur l’excisions des femmes
A l’occasion de la journée mondiale de tolérance zéro à l’égard des mutilations sexuelles féminines, de nombreuses organisations alertent l’opinion publique et les organisations concernées par la santé et la dignité des femmes sur le constat alarmant de l’excision des filles. Ainsi, l’Agence française de développement rappelle que 200 millions de femmes sont touchées dans le monde et fournit quelques recommandations.
L’oubli des intersexes
Malgré la journée mondiale de visibilité des intersexes qui a eu lieu en octobre 2016,beaucoup d’organisations oublient les personnes intersexes, ne mentionnant que les filles et les femmes. Pourtant, 1,7% des enfants naissent intersexes, soit autant que les roux et rousses. Nous souhaitons rappeler que les filles comme les enfants intersexes (pas tous) peuvent subir une clitoridectomie, labiaplastie ou infibulation.
En effet, une personne est désignée intersexe lorsque ses caractéristiques sexuelles ne correspondent pas aux définitions entendues d’un homme ou d’une femme dans un groupe social donné. Cependant, des personnes intersexes peuvent se voir exciser dès leur naissance parce qu’elles possèdent un clitoris ou des lèvres vaginales. Cette excision peut intervenir en plus des traitements chirurgicaux et hormonaux pour leur assurer une apparence de femme à l’âge adulte.
Nous sommes donc attristés de constater des illustrations aussi peu respectuseuses de la diversités des sexes dans le genre humain notamment aux Nations Unies. L’organisation internationale avaient pourtant participé activement à la Journée mondiale de visibilité des intersexes.
Le manque de données sur l’espace francophone
Même si nous sommes très heureuses et heureux d’entendre autant de mobilisation contre l’excision et que les statistiques montrent qu’ils restent encore beaucoup de travail à faire pour permettre la pleine émancipation des femmes, nous sommes alarmées et alarmés de voir que les statistiques fournies ne laissent pas entrevoir la réalité des problèmes sociaux.
Des initiatives globales LGBTQI francophones devraient pouvoir palier ce manque de données. SIL souhaiterait développer des statistiques sur les femmes lesbiennes, bisexuelles ainsi que sur les personnes intersexes (F2M aussi ?). Par manque de financement, nous ne pouvons mener ce travail qui mériterait pourtant l’intérêt des pouvoirs publics.
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